L’artisanat et le commerce de proximité en marge de la reprise

Alors que la croissance de l’économie française semble se confirmer au cours du second trimestre 2015, les entreprises de proximité fêtent de leur côté un bien triste anniversaire : trois années de baisse ininterrompue du chiffre d’affaires. Ainsi, l’activité des entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité a reculé de 2% au deuxième trimestre 2015, après une baisse de 2,5% au premier trimestre. 

A nouveau, tous les secteurs sont impactés, en particulier l’artisanat des travaux publics qui chute fortement (-7%), de même que l’hôtellerie-restauration qui enregistre une baisse sensible (-3%). Le recul est plus faible pour les autres secteurs, atteignant -2% pour les artisans du bâtiment, -1,5% pour l’artisanat des services, -1% pour la fabrication et -0,5% pour l’artisanat et le commerce alimentaire de proximité.

La trésorerie des entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité s’est à nouveau dégradée durant l’hiver selon 29% des chefs d’entreprise interrogés tandis que 10% ont constaté une amélioration. En toute logique, les artisans et commerçants restent pessimistes en ce qui concerne leur activité pour les prochains mois, à l’exception des hôteliers-restaurateurs qui anticipent une amélioration eu égard à la saison estivale.

Dans ce contexte, il convient d’aller beaucoup plus loin que le saupoudrage de mesures du plan emploi TPE/PME présenté en juin par le gouvernement.

Les solutions existent, l’UPA les propose depuis longtemps : porter la période d’essai du contrat d’apprentissage à 6 mois, supprimer les seuils sociaux de 11 à 49 salariés, lutter contre les dérives du travail détaché en appliquant la protection sociale du lieu de travail et non celle du pays d’origine, modifier le code du travail en privilégiant le fond du litige plutôt que la forme en cas de rupture du contrat de travail, procéder à une baisse du coût du travail clairement identifiable et garantie dans la durée via une transformation du CICE en baisse directe de charges sociales, ou encore améliorer l’accompagnement des entreprises de proximité par les banques, que ce soit pour soutenir leur trésorerie ou pour développer l’investissement.

Le Président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet a ainsi déclaré : « Si le gouvernement a pris conscience, comme il le dit, que l’avenir de l’emploi en France  est entre les mains des TPE et des PME, le temps est venu de prendre les mesures choc qui enclencheront un mouvement massif de création d’emplois dans ces entreprises.»

Enquête réalisée à la demande de l’UPA par l’Institut I+C dans la première quinzaine du mois de juillet 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 4700 entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité.

Boulangers

Artisan Pâtissier

Poissonniers

Crêpiers

Chocolatiers

Fruits et Légumes

Hôtellerie