VISITE DE LA REMORQUE DU FUTUR À RENNES

"L'étal est moins large, c'est plus facile d'attraper le poisson, c'est l'un des avantages de cette remorque" explique le poissonnier Rino NICOLINI ici avec M. Yannick ROHAN, salarié du fabricant de remorques DELCROS, installé à Saint-Samson-Sur-Rance près de DINAN. (OUEST FRANCE)

 

25000€ ! C’est le montant de la subvention versée par l’assurance maladie aux artisans poissonniers pour l’achat d’une remorque qui réduit les risques de maladies professionnelles.

 

Les mains dans la glace, des caisses de poisson à déballer, la remorque à installer, un auvent à déplier à chaque nouveau marché, déballage, remballage… « Avec le temps, les poissonniers sont sujets à des douleurs lombaires, des tendinites », expliquent Christine Fernandes, ergonome, et Renaud Nuyts, ingénieur conseil à la CARSAT, bras armé de la Sécurité sociale pour la sécurité et la santé au travail.

 

La « remorque du futur » pour les poissonniers

 

Avec la fédération des poissonniers de Bretagne et les principaux fabricants de ces véhicules professionnels, ils ont imaginé la « remorque du futur » des poissonniers, c’est-à-dire un véhicule qui rende le quotidien de ces commerçants moins pénible.

« On recense 300 poissonniers en Bretagne, 400 points de vente et plus de 900 salariés », résume Pierre LABBÉ, leur président régional. Et 70 % des poissonniers vendent sur les marchés. Ainsi la CARSAT accorde jusqu’à 25 000 € de subvention « métiers de bouche » aux poissonniers qui souhaitent acheter une nouvelle remorque plus ergonomique. « Et ça peut aider aussi pour attirer des salariés vers notre métier. »

 

Plus ergonomique

 

Rino NICOLINI, lui, est le tout premier à en avoir bénéficié. « J’ai acheté cette remorque il y a un an, elle m’a coûté 78 000 €, plus cher qu’une remorque classique mais la subvention couvre la différence. » Mais surtout, cela change son quotidien et celui de ses salariés, sur les marchés de Rennes et alentour. « On fait plus de manipulations mais c’est beaucoup moins pénible. »

 

Ouverture assistée des panneaux par vérins, étal moins large, plans de découpe adaptés, rallonges amovibles, déplacement automatisé (et non plus manuel) de la remorque… Tout a été pensé pour prévenir les troubles musculosquelettiques. « On a même de la lumière disponible quand on arrive, alimentée par une batterie autonome, avant que la remorque ne soit branchée », ajoute Rino NICOLINI.

Subvention « Métiers de bouche +». Pour en bénéficier, il faut « passer commande avant fin mars et présenter une facture avant le 30 septembre », précise la CARSAT.

 

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